1973 : L’OCP atteint tous ses objectifs

En dépit d’une conjoncture internationale assez peu propice, l’Office chérifien des phosphates a brillamment atteint cette année les objectifs qu’il s’était fixés en commercialisant plus de 14 millions de tonnes, tandis que la production globale des phosphates dépassait 16,5 millions de tonnes.
La manière dont ces résultats ont été acquis, le dynamisme général qui anime l’Office chérifien des phosphates et la remarquable politique commerciale sur les marchés extérieurs permettent d’estimer que les objectifs fixés pour l’année 1973 seront atteints avec plus de facilité encore. D’ici la fin de l’année, la production des phosphates doit atteindre en effet 18,5 millions de tonnes et les ventes totales 16,5 millions de tonnes.

Une hausse des ventes remarquable
L’Office chérifien des phosphates, après d’importants travaux d’équipement et la mise en exploitation de nouvelles recettes, a pu développer d’une manière spectaculaire sa production au cours de l’année écoulée.
Au cours du dernier trimestre, l’Office chérifien des phosphates, a extrait 5,2 millions de tonnes, soit une moyenne de plus de 1.700.000 tonnes par mois, alors qu’au mois de septembre la production avait atteint le chiffre record de 1.450.000 tonnes. La progression de la production des phosphates de 4 millions de tonnes par rapport à 1971 est donc supérieure à 30%. Les ventes de l’Office chérifien des phosphates n’ont malheureusement pas suivi une courbe parallèle, l’augmentation des ventes n’a été que de 1,8 million de tonnes, soit une hausse tout de même remarquable de 15% par rapport à l’année précédente.

L’espagne premier client devant la france
Mais l’enseignement essentiel de cette année 1972, la dernière année du Plan, est que l’Office est maintenant en mesure de faire face à toutes les demandes et la qualité des phosphates marocains lui permet de nourrir de nouvelles ambitions. Par ailleurs, l’accroissement spectaculaire de la productivité a permis de comprimer les prix de revient et d’être plus compétitifs sur le marché international.
Quant à la politique de l’Office, elle est illustrée par d’importantes modifications dans la hiérarchie de la clientèle que nous avons signalée dans le numéro de La Vie Économique du 5 janvier, et où, rappelons-le, l’Espagne avait pris la première place des clients de l’Office chérifien des phosphates devant la France, et ce, pour la première fois depuis la création de l’Office.

Usine Maroc-Phosphore lancée à Safi
Si une crise passagère et qui a été brillamment surmontée a pu affecter pendant quelques années la production phosphatière du Maroc, il faut bien se rendre compte que les engrais constituent un produit dont la consommation ira croissant, compte tenu des besoins de plus en plus gigantesques de l’agriculture si elle veut être en mesure de satisfaire les besoins alimentaires de la planète.
C’est en fonction de cette progression qui devrait s’accélérer rapidement que l’Office chérifien des phosphates a procédé aux investissements que l’on sait et a lancé le projet de l’usine Maroc-Phosphore à Safi.
Il est intéressant de noter que toutes les prévisions inscrites dans le Plan quinquennal 1968-1972 n’ont pas été réalisées, bien que la production ait exactement atteint le chiffre qui avait été fixé : 16.560.000 tonnes en 1972. D’importantes modifications en effet ont dû être apportées au Plan après une étude plus approfondie de la mise en exploitation et de la rentabilité du gisement de Benguérir. Il est apparu en effet prématuré de mettre ce gisement en exploitation.

À la Une de «La Vie Economique» du 19 janvier 1973, la performance des grandes sociétés publiques était passé au crible.

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